Comment avez-vous découvert l’existence de la vocation de consacré séculier ?
C’est en entrant à Notre-Dame de Vie, ma famille spirituelle, que j’ai découvert la vocation de laïque consacrée.
Qu’est-ce qui vous a attirée dans cette vocation ?
Laïque consacrée : cela ne m’attirait pas du tout !! Mais j’ai été attirée par le charisme de Notre-Dame de Vie – la vie intense de prière vécue dans le quotidien jusqu’à le transformer – et alors, j’ai foncé ! J’ai discerné que ma place était à Notre-Dame de Vie, et à partir de là, je suis entrée à fond dans cette vocation séculière vécue à Notre-Dame de Vie qui, je le comprends maintenant, correspond parfaitement à ma grâce, à ce que le Seigneur me faisait désirer vivre avec lui : n’avoir que Lui (dans le monde, on n’a rien que Lui !), le louer par mon travail d’architecte (qui est pour moi un pan de ma vocation), et rayonner de Lui auprès de ceux qui m’entourent, que le Seigneur puisse rejoindre, à travers moi, des non-croyants éloignés de l’Église.
Pourquoi cet institut séculier-ci plutôt qu’un autre ?
Notre-Dame de Vie : j’avais trouvé ma famille dans l’Église ! Les activités pour jeunes que je fréquentais nourrissaient intensément ma soif de Dieu et l’atmosphère de joie et de paix dans les activités de jeunes puis découverte ensuite dans la communauté des consacrées refaisait mes forces, m’aidait à devenir toujours plus moi-même, comme enfant de Dieu.
Notre-Dame de Vie : la vie de Dieu qui grandit en nous, par l’oraison, la charité à diffuser au quotidien, avec l’enseignement solide des Maîtres du Carmel, le tout dans une joie et un bon sens qui rend la vie mystique proche et atteignable. Je me suis dit : à Notre-Dame de Vie, oui, je pourrai devenir sainte !
Comment avez-vous été accompagnée durant votre discernement ?
J’étais accompagnée depuis plusieurs années par un prêtre de Notre-Dame de Vie quand je lui ai fait part de mon appel à la vie consacrée. Puis j’ai commencé à faire des séjours réguliers à Notre-Dame de Vie (à Venasque, dans le Vaucluse) où j’ai été accompagnée en plus par la responsable de la formation de la branche féminine. Mais surtout, ce qui a permis que le discernement s’opère, ce sont les temps réguliers de désert, en retrait d’un rythme quotidien effréné, où je pouvais entendre la voix de Dieu qui parle au secret du cœur. Et également la lecture de livres du Bienheureux Marie-Eugène, le fondateur de Notre-Dame de Vie, dont l’enseignement vivant m’a saisie. J’avais trouvé là un père pour toute ma vie.
Quelles ont été les grandes étapes de votre engagement ?
Quand le discernement s’est confirmé que j’étais appelée à entrer à Notre-Dame de Vie, première étape : rompre le bail et le CDI ! Concrètement se jeter à l’eau, quitter la vie qui commençait à s’installer… pour faire le grand saut ! La Parole de Dieu aide dans ces moments-là. Et l’exemple d’autres amis qui s’engagent aussi. Puis ce fut la formation initiale, pendant 2 ans, à Notre-Dame de Vie, pour se former à vivre de l’oraison au quotidien et entrer profondément dans la vie de ma nouvelle famille. A la fin de cette formation, premier engagement : les vœux provisoires pour 3 ans. Je les ai ensuite renouvelés… en plein COVID, chez nous, à Lyon : consécration séculière, au cœur du monde, comme Marie dans sa maison de Nazareth, offrande pour tous ceux de qui j’étais solidaire, enfermée chez moi… Au bout de 6 ans de vœux temporaires, j’ai eu la grâce de prononcer mes vœux perpétuels. J’ai consenti, mais surtout, le Seigneur a tout pris ! Je peux compter sur sa fidélité pour qu’il m’apprenne à être toujours plus fidèle.
Quels liens entretenez-vous avec les autres membres de votre institut ?
Je vis avec deux autres membres de Notre-Dame de Vie à Lyon. Notre vie fraternelle est un vrai soutien au quotidien. Et je rentre régulièrement dans notre maison en Provence : c’est nécessaire pour refaire mes forces ! et retrouver mes frères et sœurs venus se ressourcer également.
C’est ensemble que nous portons la mission. C’est ensemble que nous nous aidons mutuellement à marcher vers la sainteté.
Qu’est-ce qui vous rend heureuse dans votre vie de consacrée séculière ?
Ce qui me rend profondément heureuse comme consacrée, c’est d’appartenir à Dieu. C’est de me savoir aimée par Lui, au point qu’Il m’ait appelée à cette intimité. Et je rends grâce à Dieu – et à ma communauté qui m’accompagne pour cela – d’avoir permis que cet appel puisse se réaliser. C’est un chemin de croissance vers la sainteté qui est ouvert devant moi. Je suis heureuse que Dieu m’offre de correspondre toujours plus à ce qu’il désire pour moi. Le bonheur vient de cette relation intime avec Dieu. Et quelle joie quand cela peut rayonner sur les autres ! Mais cela, je ne le saurai pleinement qu’au Ciel.
Que pouvez-vous dire aux jeunes attirés par la vie consacrée ?
Je te souhaite de trouver le lieu où tu pourras tout donner au Seigneur ! où tu seras accompagné sur ce chemin. Car tout donner rend heureux. Mais pour tout donner, on a besoin d’être aidé, pour que ce don soit vrai, soit complet, soit orienté vraiment vers Dieu et vers les autres.