Une consécration vécue au coeur du monde

La vie spirituelle est un chemin de liberté, elle n’est pas une observance : Il s’agit d’aimer tout simplement, d’aimer et de poser des actes d’amour.

 Jésus, dans l’amour trinitaire, est venu se donner à l’humanité pour lui ouvrir la voie du salut. Quelques-un(e)s sont appelés à sa suite sur le chemin de la sainteté séculière propre à la vocation des Instituts séculiers.

Jésus, donne sens et joie à leurs existences.

La vie spirituelle, c’est l’expérience d’être habité, d’être mû de l’intérieur, d’être guidé ou éprouvé de l’intérieur. Il y a quelqu’un qui est là et qui transmet ce désir, qui éveille et c’est dans l’eucharistie, la prière prolongée, la prière de l’Église, l’adoration que cela peut prendre corps. Le Ressuscité, si intime à chacun d’entre nous, nous accorde d’être fasciné et passionné de Lui, fasciné et passionné avec Lui par nos frères humains, tous, et chacun, si proche de Son cœur.

Sa vie et ses paroles montrent combien le bonheur de l’humanité se trouve dans la mise en œuvre quotidienne des Béatitudes et des conseils évangéliques. Ils informent pleinement nos vies en mettant en valeur notre humanité avec toutes ses capacités, mais aussi ses fragilités. Ces vies témoignent de Lui, elles sont le reflet de sa parole qui nous anime.

Le baptême est la racine de toute consécration. Il est un appel à la plénitude de la vie chrétienne. Il est un don reçu de Dieu, qui se comprend progressivement dans la vie. Du baptême naissent tous les ministères et les services ; car dans la grâce baptismale, chacun reçoit un appel, une vocation spécifique.Notre appel à vivre la sécularité consacrée nous parvient de l’intérieur de notre vie et de notre histoire personnelle ; c’est un appel à vivre dans le monde à la suite du Christ, selon la forme de vie qu’il a choisie pour lui-même. Il nous conduit à une plus grande conscience de notre baptême, qu’il nous faut redécouvrir à cette occasion.

Le membre d’un Institut « se consacre au Christ par la pratique des conseils évangéliques selon un charisme spécifique ». Toute vie consacrée « est un approfondissement particulier et fécond de la consécration du baptême » et c’est en même temps « un développement de la grâce du sacrement de la Confirmation ».

La pauvreté nous fait proches de tous les pauvres de cœurs et de biens.

La chasteté dans le célibat pour que rayonne sa douceur et son amour. 

L’obéissance pour réaliser dans les événements ses justes projets de paix.

La consécration séculière est un appel spécifique, une vocation spécifique qui répond à un appel spécifique de l’Esprit pour l’Église et pour le monde. Suivre le Christ en offrant tout son être et toute son identité baptismale à Dieu. Le fondement principal et théologique de notre sécularité, c’est l’Incarnation de Jésus -Christ, son Incarnation rédemptrice.

Ancrés dans le mystère de l’Incarnation et bien ancrés dans notre siècle : le monde est notre réalité théologique. Rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu ! La consécration séculière est un don de l’Esprit Saint, sans cesse à accueillir et à développer. On peut dire que la consécration séculière est une remise de son existence à Dieu et à son dessein de salut sur le monde des humains, tel qu’il nous a été révélé dans la personne du Christ (cf. Lc 4, 14–21).

Le consacré s’unit au Fils de Dieu dans le don qu’il fait de lui-même au Père, mais aussi dans son action solidaire en faveur de chaque personne. Vocation, consécration et mission s’articulent pleinement. Il vit pour Jésus Christ et son existence particulière au cœur du monde est comme une louange au Seigneur. Animés de l’Esprit Saint, il fait la joie de Dieu.

Le monde et son histoire sont le lieu de la Révélation où se joue également le Salut de Dieu pour chaque être humain. Notre vocation a quelque chose à voir avec le rapport de L’Église et du monde, comme l’a très bien défini Vatican II.  C’est au cœur du monde (du siècle) que nous sommes appelés à vivre à la fois d’une manière « ordinaire », comme tout être humain (profession, engagements sociaux, politiques etc., avec un salaire à gagner, un loyer, des impôts à payer, etc.), comme tout chrétien, baptisé dans sa paroisse, son diocèse, mais également d’une manière spécifique, puisque appelés à être des « contemplatifs » dans le monde, des priants, des guetteurs de l’Esprit Saint à l’œuvre dans le cœur des hommes, vivant aux côtés des autres, avec sympathie, avec empathie, mais en vivant « de l’intérieur » chaque rencontre, chaque événement.

C’est au cœur du monde que Dieu aime que nous sommes appelés, par notre vocation, à vivre l’Évangile.

Dans ce monde, nous avons à vivre à la fois la communion et la différence :

  • La communion, c’est-à-dire participer aux aspirations et aux combats des hommes pour un monde meilleur.
  • La différence, c’est-à-dire refuser de l’intérieur, au nom de l’Évangile, ce qui, dans le monde, contredit le message évangélique.

Vivre la sécularité, c’est donc à notre manière à nous, diverse pour les prêtres et les laïcs, nous engager pour un monde de justice, de liberté, d’amour et de paix, d’ouverture à la dimension spirituelle de l’existence, c’est-à-dire, vivre à la fois des solidarités et des ruptures vis-à-vis du monde. Sortir pour aller aux périphéries, vivre la mystique de la rencontre.

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