Au XVIè siècle, en Italie, Angèle Mérici, en fondant une compagnie de vierges, « La Compagnie de Sainte Ursule », a l’intuition qu’une consécration de vie en union au Christ, devrait pouvoir se vivre sans quitter son milieu de vie naturel, donc en restant dans le monde. Les premiers groupes sont recensés en France dès le début du 19ème siècle. Ils apparaissent dans différentes villes, principalement Lyon, Saint Amand les Eaux, Orléans, Paris. Le siècle suivant voit apparaître un grand nombre de groupes ou d’associations de laïcs désireux d’une vie consacrée.
En 1938, plusieurs de ces Groupes, nés en Allemagne, France, Hongrie, Italie, Belgique, Pays-Bas, Autriche se sont réunis à Saint Gall pour confronter et partager ce qui commençait à revêtir les caractéristiques d’une vocation commune et nouvelle. D’autres rencontres suivront et un document en résultat ; il a servi aux travaux du Saint Siège lors de la codification puis de l’approbation de cette vocation spécifique.
C’est en 1947 que le pape Pie XII promulgue la constitution « Provida Mater » qui donne vie officielle à ces groupes sous le nom d’INSTITUTS SECULIERS.
Pour la première fois, le magistère de l’Église reconnaît qu’il y a là une vocation, une forme de vie originale suscitée par l’Esprit Saint en réponse aux besoins du temps, et lui donne sa pleine valeur dans l’Église. » (cf. « Les Instituts Séculiers Féminins en France – Une vocation paradoxale » par Marie Antoinette Perret – Cerf 2000).
Différents Groupes sont nés en réponse à l’appel de Dieu : vivre en plein monde, sans modifications extérieures d’habitat, de costume, de responsabilités humaines, sociales, en se consacrant au Seigneur, dans le célibat, en mission d’Église. Ils demandèrent leur reconnaissance comme INSTITUTS SECULIERS, ce qui donna naissance à la CNISF.
Les Instituts Séculiers se développèrent rapidement dans beaucoup de pays ; actuellement de nouveaux Instituts Séculiers naissent dans les différentes parties du monde.